| Monsieur Roger HALENG Salut Roger, C'est bizarre de t'accompagner d'un mail,, toi qui n'a jamais voulu te mettre à l'informatique. Tu te trouvais trop jeune pour apprendre disais tu.. Tu n'auras donc jamais atteint l'âge de raison à ce niveau. Merci Roger pour ton amitié tout au long de ces années où je t'ai suivi à une distance constante de 12 ans. Te voilà donc parti le premier, en toute logique. Merci aussi de m'avoir tout appris, poser un plancher, monter une cloison, raccorder un robinet, accrocher une porte etc... sans oublier le petit morceau de fil de fer salvateur en toute circonstance. Sans oublier non plus le fameux "Il est apéro moins le quart" juste avant midi. Nous avons aussi beaucoup ri ensemble, parfois aussi dans les mauvais moments, toi qui avait l'art de prétendre que si une personne doit souffrir, inutile d' mettre deux. Maintenant on n'en rira plus. Je me souviens aussi le l'année où tout a basculé pour toi, toi le premier, renversé par un bouc qui t'a éclate le genou. Hospitalisation au long cours, extension et morphine qui t'a permis d'arrêter de fumer sans douleur. Radicale mais efficace. A recommander ! Cette immobilisation forcée c'était sans compter avec le sens de la dérision qui nous animait, parfois un peu cynique, parfois non et que nous avons entamer tous les jours à 16h et à 60 km de distance une immense bataille de combats navals afin de remporter le champagne à boire ensemble à Noël. Ce qui fut fait . La pension s'en est suivie. Tu n'as jamais pu reprendre tes fonctions Mon Capitaine ff. Ce fut différent, tu t'es mis au jardinage, à fabriquer du cidre que mes petits-fils regrettent déjà, tu as déménagé pour de bon. Sauf que tu nous a gardé le mardi où avec une régularité de métronome, à 11h30 pétantes, tu débarquais à la maison. Ce ""retour à la civilisation" comme tu l'appelait s'accompagnait de qq courses personnelles, d'un plat de pâtes partagé pour ensuite entamer avec moi une lente reconquête de mon environnement que les aléas de la vie avant fait abandonner. Et quand le moral n'y était décidément pas il t'arrivait encore d'en rire "Je re-prendrais bien un peu de morphine aujourd'hui." Et cette fois, la morphine tu la reprise, mais nous n'en parlerons plus, c'était plus qu'un vague à l'âme, bien plus . J'espère juste qu'elle t'a permis d'y aller sans douleur.
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